La réduction des coûts représente l’un des principaux défis du secteur de la construction. En raison de marges étroites, de délais rigoureux et de pressions croissantes pour intégrer des pratiques de développement durable, les entreprises doivent adopter des solutions efficaces. Cependant, réduire les coûts sans compromettre la qualité ou les délais demande une approche stratégique. Cet article explore les stratégies essentielles pour optimiser les opérations, réduire les gaspillages et améliorer la rentabilité, en proposant des outils éprouvés qui permettent aux entreprises du secteur de rester compétitives dans un marché en constante évolution.

L’importance de la gestion des coûts dans la construction

La gestion des coûts dans la construction est un élément fondamental pour assurer le succès de tout projet, qu’il soit de petite ou grande envergure. Dans un secteur hautement compétitif où les marges bénéficiaires sont souvent étroites, un contrôle efficace des coûts peut faire la différence entre un projet rentable et une perte importante.

Comprendre les coûts de construction et leur impact sur les marges bénéficiaires

Les coûts de construction englobent toutes les dépenses liées à la réalisation d’un projet, allant des matériaux, de la main-d’œuvre et des équipements, aux coûts indirects tels que les assurances et les permis. Chacune de ces catégories a un effet direct sur les marges bénéficiaires. Il est donc essentiel de planifier et de contrôler toutes les dépenses afin d’éviter tout dérapage financier.

Les marges bénéficiaires réduites résultent souvent d’estimations inexactes, de retards imprévus ou d’une mauvaise gestion des ressources. L’adoption de pratiques robustes de gestion des coûts permet d’anticiper les écarts et de résoudre les problèmes avant qu’ils n’affectent le résultat financier du projet.

Les principaux facteurs influençant les coûts de construction

Plusieurs facteurs influencent les coûts dans la construction, c’est pourquoi une gestion efficace de ces éléments est cruciale pour assurer l’efficience budgétaire. Parmi les principaux facteurs figurent :

• Coût des matériaux : les variations de prix des matériaux comme l’acier ou le ciment peuvent avoir un impact significatif sur le budget. Le choix de fournisseurs fiables et la négociation de contrats jouent un rôle clé pour limiter les fluctuations ;
• Main-d’œuvre : l’efficacité de la main-d’œuvre, la disponibilité de professionnels qualifiés et les coûts associés aux heures supplémentaires sont des facteurs qui doivent être gérés avec rigueur ;
• Conditions du site de construction : la topographie, le climat et l’accessibilité peuvent engendrer des coûts supplémentaires dus à l’adaptation des méthodes de travail ou des équipements ;
• Réglementations et normes : respecter les exigences légales et réglementaires engendre souvent des coûts additionnels, liés à l’obtention de permis ou à la conformité aux normes environnementales.

Une gestion proactive de ces facteurs est essentielle pour éviter les dépassements de coûts susceptibles de compromettre les marges bénéficiaires.

Le rôle de l’efficacité opérationnelle

L’efficacité opérationnelle dans la construction est l’un des piliers centraux de la réduction des coûts, permettant aux projets d’être livrés dans le respect du budget et des délais, sans compromettre la qualité. En effet, la planification précise, alliée à une gestion efficace des ressources, garantit une affectation optimale des matériaux, des équipements et de la main-d’œuvre, ce qui permet d’éviter les gaspillages et de maximiser la valeur de chaque étape du projet.

La mise en œuvre de méthodologies comme Kaizen et la gestion Lean est essentielle pour identifier et éliminer les activités sans valeur ajoutée, tout en favorisant une amélioration continue des processus et des flux de travail. Ces pratiques contribuent à réduire les pertes de temps, d’efforts et de ressources, tout en augmentant la productivité et la prévisibilité des résultats.

En outre, la systématisation de l’utilisation des enseignements tirés à la fin de chaque projet est un facteur important d’amélioration continue. La collecte et l’analyse des enseignements tirés permettent d’identifier les points forts et les domaines à améliorer, créant ainsi une base de connaissances qui peut être utilisée pour optimiser les processus et améliorer la performance dans les projets futurs.

Stratégies efficaces pour la réduction des coûts dans la construction

Réduire les coûts dans la construction ne se limite pas à dépenser moins, mais consiste à optimiser les ressources, les processus et les approches pour atteindre une efficacité accrue tout en maintenant la qualité. De plus, l’adoption de stratégies efficaces permet de respecter les budgets tout en livrant les projets de façon plus agile.

Mise en œuvre des pratiques de construction Lean

La méthodologie Lean, initialement développée dans l’industrie automobile, s’applique parfaitement au secteur de la construction. Cette approche met l’accent sur la création de valeur pour le client en éliminant les gaspillages, tout en favorisant une amélioration continue pour optimiser les flux de travail et accroître l’efficacité. La mise en œuvre des pratiques Lean dans la construction repose sur cinq axes clés :

• Vente et estimation budgétaire : dans ce contexte, les stratégies liées à la décision de soumission ou de non-soumission d’une offre sont perfectionnées pour assurer une allocation optimale des ressources, le processus de budgétisation est rationalisé, et la gestion de l’entonnoir commercial est renforcée. Ces pratiques garantissent une plus grande prévisibilité financière et minimisent les risques ;
• Planification : l’intégration de méthodologies pour coordonner efficacement toutes les étapes du projet garantit le respect des délais et des objectifs fixés. Cette approche réduit les retards et les gaspillages tout en assurant une utilisation optimale des ressources et un flux de travail continu ;
• Gestion des ressources : cette étape inclut l’application de techniques telles que les salles Obeya, la méthodologie des 5S pour l’optimisation du lieu de travail, ainsi que des outils de standardisation, de gestion des flux logistiques et de maintenance autonome. Ces pratiques améliorent l’efficacité opérationnelle et contribuent directement à la réduction des coûts ;
• Gestion de la qualité : garantit la mise en œuvre de standards élevés dès le début du projet, minimisant le besoin de retouches et optimisant les résultats. Cette approche favorise des livraisons cohérentes et de haute qualité, renforçant la satisfaction client et l’efficacité ;
• Gestion des équipes et amélioration continue : se concentre sur l’implication de tous les employés dans l’amélioration continue et sur le renforcement de leurs compétences afin qu’ils puissent réagir rapidement au changement. Cette approche favorise l’adoption de pratiques qui stimulent l’amélioration et l’innovation.

En améliorant ces processus, la construction Lean transforme les opérations traditionnelles en systèmes efficaces et orientés vers l’excellence. Cette méthodologie démontre que le Lean, appliqué à la réduction des coûts, est une approche puissante.

Simplification des processus et des flux de travail 

Simplifier les processus et les flux de travail est essentiel pour améliorer l’efficacité dans le secteur de la construction, réduire les gaspillages et limiter les retards. Parmi les outils les plus performants pour identifier les opportunités d’amélioration figure la cartographie de la chaîne de valeur (Value Stream Mapping – VSM).

Le processus commence par une cartographie de la situation initiale, où les flux de bout en bout des projets sont analysés, incluant toutes les étapes. Cette analyse couvre également les activités commerciales, les opérations sur le terrain et les fonctions de support. Celle-ci met en lumière les goulots d’étranglement, les redondances et les inefficacités.

À partir de cette analyse, des opportunités d’amélioration sont identifiées, telles que l’élimination des activités sans valeur ajoutée, la simplification des flux et une meilleure coordination entre les équipes. Une fois cette étape terminée, la vision future est élaborée pour définir comment les processus devraient fonctionner.

Enfin, un plan d’amélioration est développé, détaillant les initiatives nécessaires pour mettre en œuvre les changements. Ce plan précise les actions à entreprendre, les ressources requises et les avantages attendus. Cette méthode transforme donc des flux complexes en processus simples et agiles.

Amélioration de la productivité du travail

La productivité de la main-d’œuvre est un levier clé pour renforcer la compétitivité et améliorer l’efficacité des opérations dans la construction. Pour atteindre cet objectif, les entreprises doivent adopter des pratiques qui optimisent les ressources et réduisent les gaspillages à chaque étape des projets. Parmi les actions les plus efficaces figurent :

• Choisir des méthodes de construction plus performantes, en équilibrant les coûts des matériaux et de la main-d’œuvre pour minimiser le coût global des travaux ;
• Développer de bonnes pratiques pendant la phase de conception, afin de réduire les erreurs et de prévenir les retouches pendant l’exécution ;
• Analyser les opérations pour éliminer les gaspillages, en créant des standards de travail qui améliorent l’efficacité des activités sur le terrain ;
• Automatiser les tâches répétitives, peu ergonomiques ou à haut risque, pour augmenter la productivité et renforcer la sécurité des employés ;
• Standardiser les flux logistiques sur le site de construction, pour garantir l’agilité et éviter les interruptions dans le déroulement des activités.

Ces actions renforcent l’efficacité opérationnelle, réduisent les coûts et rendent les entreprises plus compétitives et mieux préparées à relever les défis du secteur de la construction.

Estimations budgétaires précises et ingénierie de la valeur

Disposer d’estimations budgétaires précises est fondamental pour la réussite de tout projet de construction, ce qui permet une gestion budgétaire optimale et une prévisibilité financière accrue. Pour atteindre cet objectif, les entreprises de construction doivent adopter des pratiques et des outils qui optimisent les processus de budgétisation :

• Développer des outils de budgétisation paramétriques, en utilisant des ratios ajustés en fonction du type de projet. Ces outils facilitent l’établissement d’estimations détaillées et plus fiables ;
• Mettre en œuvre des routines de réévaluation des ratios, en se basant sur les résultats des projets achevés pour ajuster les paramètres utilisés dans les budgets futurs, garantissant ainsi une amélioration du processus de construction ;
• Définir des clauses contractuelles stratégiques, afin de protéger l’organisation contre les risques externes, comme les fluctuations majeures des prix des matériaux, assurant ainsi la viabilité financière des projets ;
• Appliquer les principes de l’ingénierie de la valeur, en réalisant une analyse approfondie des fonctions du projet. Cette démarche invite les équipes à identifier des solutions alternatives qui maintiennent les objectifs et les standards de qualité tout en réduisant les coûts.

Exploiter la technologie pour l’efficacité opérationnelle      

L’industrie de la construction, comme d’autres, subit une transformation numérique sous l’impulsion de technologies qui visent à accroître l’efficacité opérationnelle, à réduire les coûts et à améliorer la qualité des projets. Des solutions telles que la technologie BIM, la construction modulaire et l’automatisation redéfinissent le mode de planification et d’exécution des projets.

Utilisation du BIM et des logiciels de construction

L’utilisation d’outils tels que la modélisation des informations du bâtiment (BIM – Building Information Modelling) et les logiciels de gestion de la construction est en train de transformer le secteur. Ces solutions permettent de réduire les risques, d’améliorer la communication entre les équipes et d’assurer une planification plus rigoureuse, de la conception initiale à l’achèvement.  Voici quelques-uns des avantages du BIM dans le secteur de la construction :

• Amélioration de la planification et réduction des erreurs : le BIM crée des modèles 3D détaillés, permettant des simulations réalistes et l’identification précoce des conflits entre les différents domaines (architecture, ingénierie et installations) ;
• Collaboration multidisciplinaire : le BIM offre une plateforme centralisée où tous les domaines peuvent collaborer en temps réel, réduisant ainsi les retards et les problèmes de communication ;
• Analyse des coûts et des délais : le BIM permet de réaliser des estimations plus précises en associant au modèle des informations financières et temporelles.

En plus du BIM, les logiciels de gestion de la construction, tels que les plateformes PGI sectorielles, permettent d’optimiser les processus et de contrôler les performances des projets. Ces outils comprennent des fonctions telles que la gestion des ressources, le suivi des délais et le contrôle des coûts.

Adoption de la préfabrication et de la construction modulaire

Les bâtiments préfabriqués et la construction modulaire apparaissent comme des solutions innovantes pour répondre à des défis tels que les délais limités, les coûts élevés et le besoin croissant de pratiques de construction durables. Ces approches consistent à produire des composants ou modules dans des environnements contrôlés, qui sont ensuite transportés et assemblés sur le site de construction. Parmi les principaux avantages, figurent l’efficacité opérationnelle, puisque la production en usine permet d’optimiser les processus, de réduire les gaspillages et de garantir un contrôle plus strict de la qualité. En outre, ces techniques permettent une réduction significative des délais, puisque la construction des modules peut avoir lieu en même temps que la préparation du site de construction, réduisant ainsi la durée totale du projet.

La réduction des coûts est également évidente, car la production en série et la diminution des erreurs de production se traduisent par des économies de main-d’œuvre et de matériaux. Sur le plan du développement durable, ces pratiques offrent également des avantages, en s’alignant sur les tendances de construction écologique. Un autre point fort est la flexibilité et la mise à l’échelle, car les modules peuvent être adaptés à différents types de projets.

Cependant, cette approche présente également des défis. La logistique et le transport des modules jusqu’au site de construction peuvent être complexes, notamment dans les zones difficiles d’accès. Le succès de ces projets nécessite également une planification détaillée et une coordination efficace entre les équipes de production et de montage. Enfin, l’acceptation par le marché reste une barrière, de nombreuses personnes conservant des perceptions négatives concernant la qualité ou l’esthétique des constructions modulaires. Malgré ces obstacles, l’adoption de la préfabrication et de la construction modulaire transforme le secteur.

Automatisation et robotique dans la construction

L’automatisation et la robotique peuvent apporter des gains en efficacité, en qualité et en sécurité. Ces technologies vont des robots effectuant des tâches spécifiques sur le site de construction aux systèmes automatisés pour la production de composants en environnement contrôlé.

L’un des principaux avantages de l’automatisation est la capacité à exécuter des tâches répétitives avec précision, comme la pose de briques, le soudage et la peinture, ce qui réduit les erreurs humaines et augmente la productivité. La robotique propose également des solutions innovantes, telles que des drones pour le suivi et l’inspection des sites de construction, des robots pour les démolitions dans des zones dangereuses et des imprimantes 3D capables de construire des structures entières avec un minimum de gaspillage de matériaux.

Un autre avantage important est l’impact positif sur la sécurité des employés. En confiant les tâches dangereuses à des machines, comme la manipulation de matériaux lourds ou le travail à des hauteurs extrêmes, il est possible de réduire le nombre d’accidents. Du point de vue du développement, l’automatisation et la robotique favorisent une utilisation plus efficace des ressources, minimisant ainsi les gaspillages.

Cependant, l’investissement initial dans les équipements et la formation spécialisée peut être élevé, constituant une barrière pour les petites et moyennes entreprises. En outre, l’intégration de ces nouvelles technologies aux processus traditionnels nécessite des changements culturels et opérationnels significatifs. Malgré ces défis, l’automatisation et la robotique sont essentielles pour moderniser le secteur de la construction et répondre aux exigences du marché.

Optimisation de la chaîne d’approvisionnement et de la gestion des matériaux

La gestion de la chaîne d’approvisionnement dans la construction est essentielle pour le succès des projets dans ce secteur. Depuis la sélection des fournisseurs jusqu’au choix des matériaux durables, des stratégies efficaces peuvent réduire les coûts, minimiser les risques et contribuer à des délais de livraison plus cohérents.

Stratégies d’achats efficaces

L’efficacité des stratégies d’achats est essentielle pour garantir le succès des projets de construction, contribuant ainsi à la réduction des coûts et à l’amélioration des délais de livraison. En outre, une approche efficace des achats permet d’aligner les besoins du projet avec les objectifs financiers et opérationnels de l’entreprise, minimisant les risques et garantissant la qualité des matériaux et services acquis. Voici quelques bonnes pratiques pour des achats efficaces :

• Planification stratégique : impliquer les équipes chargées des achats dans la planification initiale du projet afin d’identifier les besoins spécifiques, de définir les priorités et de cartographier les fournisseurs potentiels ;
• Analyse du marché : réaliser des études de marché pour comprendre l’offre disponible, identifier les tendances des prix et évaluer la capacité des fournisseurs ;
• Gestion des contrats : élaborer des contrats clairs et axés sur la performance, avec des clauses garantissant le respect des délais et de la qualité, tout en minimisant les risques financiers ;
• Partenariats : établir des partenariats stratégiques avec les fournisseurs pour garantir des prix compétitifs et la cohérence de l’approvisionnement ;
• Adoption de modèles de contrats collaboratifs : mettre en place des pratiques telles que « early supplier involvement » (impliquer le fournisseur dès le début) pour intégrer l’expertise du fournisseur dans la conception et la planification du projet.

Les stratégies d’achats efficaces sont donc un pilier essentiel de la réussite dans le secteur de la construction. En combinant la planification, la technologie et les partenariats stratégiques, les entreprises peuvent atteindre une plus grande compétitivité tout en maîtrisant les coûts et en garantissant la qualité nécessaire aux projets.

Construction de relations solides avec les fournisseurs

Dans le secteur de la construction, le maintien de relations solides et collaboratives avec les fournisseurs est essentiel à la réussite de tout projet. Ces relations garantissent un approvisionnement continu et de qualité, en plus de favoriser une plus grande efficacité opérationnelle, innovation et confiance mutuelle au fil du temps. Voici quelques stratégies pour renforcer les relations :

• Communication transparente et régulière ;
• Développement de contrats équitables et pérennes ;
• Collaboration dans la planification des projets ;
• Reconnaissance et incitations.

Une relation solide avec les fournisseurs va au-delà du respect des contrats, les transformant en partenaires stratégiques. Pour les entreprises de construction, investir dans le renforcement des partenariats avec les fournisseurs représente un avantage compétitif indispensable dans un marché de plus en plus exigeant.

Choix de matériaux durables

Dans le secteur de la construction, le choix de matériaux durables joue un rôle crucial dans la réduction de l’impact environnemental et dans la promotion de pratiques plus responsables. En plus de minimiser l’empreinte carbone, opter pour des matériaux durables peut améliorer l’efficacité énergétique, réduire les déchets et augmenter la longévité des constructions, entraînant ainsi des bénéfices économiques et environnementaux. Voici les critères pour choisir des matériaux durables :

• Origine renouvelable ou recyclée : choisir des matériaux fabriqués à partir de ressources renouvelables, comme du bois certifié ou du bambou, ou provenant du recyclage, comme de l’acier recyclé ;
• Efficacité énergétique : sélectionner des matériaux qui améliorent l’isolation thermique et réduisent les besoins en énergie pour le chauffage ou la climatisation, comme des panneaux isolants performants ou des fenêtres à double vitrage ;
• Durabilité et entretien : opter pour des matériaux durables nécessitant moins d’entretien et de remplacement, comme des tuiles en céramique ou des revêtements de sol à haute résistance ;
• Production à faible impact environnemental : choisir des matériaux dont la production émet moins de gaz à effet de serre et consomme moins d’énergie, comme les briques en adobe ou le ciment écologique.

Malgré leurs avantages, l’adoption de matériaux durables fait face à des défis, tels que des coûts élevés, une disponibilité limitée dans certaines régions et un manque de connaissances techniques de la part des équipes de conception et de construction. Cependant, ces choix sont de plus en plus nécessaires pour répondre aux exigences de développement durable dans le secteur de la construction.

Adoption du Kaizen et de l’amélioration continue

Largement reconnue pour son impact positif dans divers secteurs, la philosophie Kaizen, se concentre sur l’amélioration continue des processus et des équipes. L’adoption du Kaizen dans le secteur de la construction peut permettre une gestion agile des projets, la réduction des coûts et l’amélioration de l’efficacité globale.

Cultiver une culture d’amélioration continue

Pour établir une véritable culture de l’amélioration continue dans le secteur de la construction, il est essentiel d’adopter une approche structurée et globale qui intègre la stratégie, les processus et les comportements. La culture Kaizen repose sur quatre piliers interdépendants qui soutiennent la transformation et la pérennité des améliorations :

• Strat Kaizen : ce programme se concentre sur l’obtention de l’engagement et de l’orientation de l’équipe dirigeante. Il s’agit de définir et de déployer les objectifs stratégiques de l’organisation, d’encourager une culture de l’amélioration et des contre-mesures et de veiller à ce que l’équipe dirigeante donne l’exemple ;
• Chaîne de Valeur Kaizen : l’attention ici est portée sur l’amélioration des processus. Ce pilier favorise des projets transversaux visant à optimiser les flux de valeur, éliminer les gaspillages et créer des processus plus efficaces ;
• Kaizen Quotidien : ce programme est essentiel pour promouvoir des changements dans les comportements et la culture organisationnelle. Celui-ci encourage les leaders et les équipes à adopter des pratiques quotidiennes de résolution de problèmes et à mettre en œuvre des améliorations dans les opérations, en consolidant les comportements Kaizen comme une partie naturelle du travail ;
• Transformation Kaizen : ce pilier soutient l’ensemble du programme de transformation, garantissant une mise en œuvre efficace de la culture de l’amélioration et assurant sa pérennité à long terme. À cette fin, ce pilier facilite la gestion du processus de changement en proposant des formations, des conseils, le partage de bonnes pratiques et des processus d’audit.

En travaillant ensemble, ces programmes offrent une base solide pour cultiver une culture robuste d’amélioration continue. Ils alignent les équipes, optimisent les processus et transforment les comportements, créant des organisations plus efficaces, résilientes et orientées vers l’avenir.

Engagement des employés dans les initiatives de réduction des coûts

L’engagement des employés est l’un des facteurs clés du succès des initiatives d’amélioration et de réduction des coûts dans une organisation. Lorsque les employés sont alignés sur les objectifs de l’entreprise et participent activement aux efforts d’amélioration, les solutions sont plus efficaces et pérennes. De plus, l’inclusion des équipes dans le processus favorise une plus grande acceptation des changements, réduit les résistances et renforce l’engagement envers les résultats. Voici quelques stratégies pour impliquer les employés :

• Communication claire et transparente des objectifs d’amélioration ;
• Engagement des employés dans les activités d’amélioration de leur équipe et dans les initiatives Kaizen avec des équipes multidisciplinaires ;
• Formation et renforcement des compétences sur les méthodologies Lean et Kaizen ;
• Reconnaissance des améliorations réalisées ;
• Création d’espaces pour des idées et des retours d’information.

L’engagement des employés dans les initiatives de réduction des coûts transforme la gestion des coûts en une responsabilité partagée, augmentant ainsi l’efficacité et la pérennité des changements. Les entreprises qui favorisent la participation active de leurs équipes créent un environnement de confiance et d’innovation, capable de relever les défis du marché avec plus d’agilité et d’efficacité.

Suivi des KPIs pour le succès continu

Le suivi des KPIs (Key Performance Indicators) est une pratique essentielle pour évaluer les progrès et garantir le succès des projets. L’utilisation des KPIs permet de mesurer la performance, d’identifier les écarts et de mettre en œuvre des améliorations proactivement, assurant ainsi que les objectifs stratégiques soient atteints de façon cohérente.

Pour que les KPIs soient efficaces, il est essentiel de sélectionner des indicateurs pertinents, directement liés aux objectifs de l’organisation. La collecte des données doit être standardisée, garantissant leur mise à jour périodique et leur accessibilité. Le suivi périodique des indicateurs en équipe aide à identifier les tendances et les écarts, permettant ainsi des actions correctives rapides. La célébration des progrès et la reconnaissance des contributions stimulent la motivation de l’équipe, et il est tout aussi essentiel de revoir et d’ajuster régulièrement les KPIs, en veillant à ce qu’ils restent pertinents face à l’évolution des objectifs ou du contexte opérationnel.

L’identification précoce des écarts minimise les impacts négatifs et évite les coûts supplémentaires, tandis que l’analyse continue garantit que les améliorations mises en place soient maintenues. Le suivi des KPIs fonctionne comme un outil stratégique qui favorise la collaboration, renforce la culture d’amélioration continue et positionne les organisations de façon compétitive, consolidant ainsi la réussite à long terme.

Avez-vous encore des questions sur les stratégies innovantes pour la réduction des coûts dans la construction ?

Qu’est-ce que l’ingénierie de la valeur dans la construction ?

L’ingénierie de la valeur est une méthodologie axée sur l’analyse des fonctions et des composantes d’un projet afin d’identifier les opportunités d’optimisation et de réduire les coûts sans compromettre la qualité, la fonctionnalité ou la sécurité. Cette approche est utilisée dans le secteur de la construction pour maximiser le retour sur investissement et garantir l’efficacité des projets.

Qu’est-ce que l’OPEX dans une entreprise de construction ?

OPEX, ou dépenses opérationnelles, désigne les coûts permanents associés au fonctionnement quotidien d’une entreprise de construction. Ces coûts comprennent toutes les ressources nécessaires au fonctionnement de l’entreprise et à la réalisation des projets, à l’exclusion des investissements en biens d’équipement (CapEx) et du coût des marchandises (COG). Dans les entreprises de construction, les OPEX peuvent inclure des dépenses telles que la main-d’œuvre indirecte, l’entretien des équipements, l’énergie, les assurances, les licences et d’autres coûts opérationnels liés aux travaux ou au fonctionnement des bureaux. Une gestion efficace des OPEX dans une entreprise de construction est essentielle pour maintenir la rentabilité et la compétitivité, car une mauvaise gestion des coûts peut compromettre les bénéfices d’un projet, en particulier dans un secteur où les marges bénéficiaires sont souvent limitées.

Qu’est-ce que le COG dans la construction ?

Le COG, ou coût des marchandises vendues (Cost of Goods Sold), dans la construction, fait référence aux coûts directs associés à la production et à la livraison d’un projet ou d’un service. Dans le contexte de la construction, le COG inclut des dépenses directement attribuables à la construction d’un projet, telles que les coûts des matériaux, la main-d’œuvre directe, la location d’équipements, les sous-traitances et les frais de transport des matériaux jusqu’au site de construction. Contrairement à l’OPEX, qui couvre les coûts opérationnels généraux de l’entreprise, le COG est directement lié au coût d’un projet ou d’une œuvre spécifique. La réduction du COG dans la construction est essentielle pour garantir la rentabilité de chaque projet, car il représente la majeure partie des coûts directs dans ce secteur.